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Entreprendre au JUG2B

2008-12-06 - Thomas Queste

Jeudi soir s’est tenu le JUG2B “Ma petite entreprise ne connaît pas la crise”. J’ai eu le plaisir d’y assister et j’y ai appris pas mal de choses sur la création d’entreprise. Je poste ici ce que j’en ai retenu de mémoire.

Assis à la table :

Ces quatre personnes étaient installées devant nous par ordre de progression : à droite la couveuse, puis après maturation les SCOP et autres structures et enfin l’investisseur à gauche.

La soirée fut animée par beaucoup de questions et de rires. Je reviens sur les points qui m’ont surpris et ont suscité des interrogations.

Le statut d’une entreprise n’est qu’une coquille

Il y a eu beaucoup de questions sur la structure à choisir avant de se lancer. La réponse a toujours été la même : la structure est un élément de la création d’une entreprise mais elle n’est pas si importante que ça. Pour tous les intervenants, il faut vraiment voir sa société comme un support, une coquille.

Quel que soit le type de société choisie (SA, SARL…), ce n’est pas un critère principal de réussite. La question du statut de l’entreprise sera posée, mais bien plus tard quand d’autres sujets seront bien avancés. Le tout est de se faire accompagner.

Etre accompagné

Deux chiffres intéressants :

  • 50% des entrepreneurs ne prennent aucun conseil avant de se lancer ;
  • 50% des entreprises ferment avant trois ans.

Difficile de ne pas voir une relation de cause à effet ici. Chacun intervenant a insisté fortement sur ce point. La France est un pays riche en terme d’encadrement à la création d’entreprise. Il y a les incubateurs, les SCOP et tout un tas d’organismes d’aide et de financement ; cela désoriente souvent.

Trouver de l’argent

Ce qu’a dit et redit, Loïc Dosseur, c’est qu’un bon projet attire les investisseurs et ce n’est pas l’investisseur qui fait le bon projet. Chercher de l’argent puis vouloir lancer son projet ne fonctionnera pas. C’est l’idée, la motivation, la personnalité des associés qui permettront au projet de réussir et non l’argent mise sur la table par un investisseur. Cela peut y contribuer, mais ce n’est qu’un moyen.

Ne pas se sous-financer

Françoise Fagois entendait par sous-financement le fait de croire que l’entreprise peut vivre sans capital pendant longtemps. Monter une entreprise requiert de l’argent. Cela est très variable en fonction des secteurs même si en informatique, il y a peu de besoin de capitaux car un ordinateur et un téléphone suffisent pour se lancer.

Définir ses limites

Comme dit précédemment, une boite, ça coûte. Loïc Dosseur étudie régulièrement des Business Plan d’entrepreneur et nous raconte que s’il est facile de se projeter dans l’avenir et de parier sur une croissance à deux chiffres tous les ans, il est difficile de se fixer des limites basses. C’est pourtant un point qu’il fait ajouter à chaque dossier qu’il reçoit. Définir ses limites, c’est par exemple, fixer la période maximale pendant laquelle j’accepte de ne pas me verser de salaire avant de fermer la structure.

Avoir l’esprit Startup

Les investisseurs apprécient apparemment le « grain de folie ». Un entrepreneur plat qui n’aime pas le risque ou qu’il n’a pas cette envie d’innover ne fera pas un bon chef d’entreprise.

Un mot sur la SCOP Port Parallèle

Une SCOP est une « Société coopérative de production ». Elle vise à placer ses salariés au centre de l’entreprise, les salariés étant le plus souvent des associés et ont un droit de vote : un homme égal une voix. Wikipedia a une section intéressante à ce propos : « La SCOP, un modèle idéal d’entreprise ? ».

Antonio Goncalves du JUG a rejoint depuis deux ans Port Parallèle et en est très content. Il bénéficie, comme chaque salarié de la SCOP d’un droit de vote, de la participation et surtout de la structure mise en place à qui il délègue sa compta et d’autres choses rébarbatives. Pourtant, c’est lui qui amène ses factures que ses clients règlent directement à Port Parallèle, qui lui transmet ensuite la somme correspondante. Simple, non ? Un autre avantage est que ce genre de structure permet une collaboration aisée avec les autres membres. Il est facile de rencontrer d’autres entrepreneurs et très facile de tester de travailler ensemble pour tester un projet et se tester.

Bon allez, ça m’a donné des idées tout ça, faut que je vous laisse, j’ai un Business Plan sur le feu…

Written by:

Thomas Queste

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